Udbina est une résurgence temporaire captée pour le réseau d’eau sanitaire.

En 2016, avec Bruno Megessier, nous avions exploré une première fois cette grotte et son réseau noyé. Notre matériel de topographie était déficient. Nous n’avions pu réaliser les cartes de la cavité.

Les autorités locales et le service des eaux nous ont interpelés pour demander notre aide. En effet, des problèmes d’approvisionnement en eau surviennent en été. Nous nous organisons pour réaliser exploration et topographie. Sous la surveillance de Gilles Jolit et de Line Gachignard, Emmanuel et Morgan plongent malgré une visibilité médiocre et atteignent rapidement 25m sans visibilité. La topographie de la zone non noyée est réalisée. La topographie de la zone noyée est réalisée en partie.

La topographie et les données transmises par le service des eaux permettront de confirmer que le niveau des forages, des pompes est aux limites du niveau de l’étiage 2020.

Nous proposons de revenir en 2021 avec une sonde radio performante.

Nous évoquons avec nos interlocuteurs un autre site : Biograd !

Ils nous demandent d’envisager et de continuer l’exploration réalisée par une équipe française en 2000. D’importants projets de captages sont envisagés.

Rados Buha nous a proposé la découverte d’Udbina en 2017

Nous sommes accueillis par les habitants de cette jolie vallée où les eaux s’écoulent principalement sous terre l’été.

La première partie se fait en désescalade avec quelques passages pas très large. On rejoint une galerie. Un lac fait suite.

Je fais un premier repérage du lac dans une eau un peu laiteuse et remarque la présence d’animaux cavernicoles…

J’amarre le fi d’ariane et le met en place dans le lac peu profond.

Bruno s’équipe et rapidement disparait dans une galerie en pente douce…il va s’arrêter vers -40m…il n’est pas équipé et il n’est pas prévu qu’il descende plus profond. Il vient de faire la jonction avec une galerie de grosse dimension….mais la visibilité n’est pas très bonne.

Au retour, il observera pas mal de bestioles.

Nous n’aurons pas le temps de revenir…pour poursuivre.

J’ai eu le plaisir de sympathiser avec un grand père et ses deux petits enfants…ma grande surprise c’est que ce monsieur qui était avec moi depuis 2 heures m’a soudain parlé en très bon français. Il m’a part de son séjour pendant près de 10 années à Clermont Ferrant. Il avait alors travaillé chez Michelin et fabriquait des pneus. Il a quitté Clermont ferrant pour  retrouvé sa famille à Sarajevo et la protéger dans le village voisin. Ils y sont restés.

Je n’oublierai jamais cette rencontre et le goût des framboises…

Gilles Jolit (2020)